Projet Usumacinta
Projet Usumacinta Bourgeon financé par l’Université Lyon 3 (2016)
L’appel à projets Bourgeons est une action de soutien à la recherche de l’Université Jean Moulin Lyon 3 ayant pour objectif de faire émerger des projets à fort potentiel.
Le projet Usumacinta Bourgeon a permis de consolider des liens tissés durant l’année 2015 et de renforcer l’équipe scientifique lyonnaise.
Le projet s’est organisé autour de trois actions scientifiques principales :
- L’installation et le fonctionnement régulier (à distance) de groupes de travail, destinés à engager l’élaboration d’un Glossaire scientifique partagé et à amorcer la création d’un Observatoire du bassin versant de l’Usumacinta ;
- L’invitation à Lyon en juin 2016 de l’équipe mexicaine pour un Séminaire interdisciplinaire 2 grand fleuves Rhône-Usumacinta et une semaine de travail scientifique commun sur un projet ANR-CONACYT ;
- Le déplacement au Mexique d’une doctorante en Géographie de l’Université Lyon 3, pour un travail de terrain de 2 semaines.
Déplacement au Mexique d’une doctorante en Géographie de l’Université de Lyon :
Dans le cadre du projet Usumacinta Bourgeon financé par l’Université Jean Moulin Lyon 3 en 2016, une mission au Mexique a été réalisée par une doctorante en Géographie du laboratoire EVS (UMR 5600, CNRS, Université Lyon 3), Ana GONZALEZ BESTEIRO dont la thèse dirigée par Anne HONEGGER porte sur les ressorts de la conflictualité autour de l’eau dans les Espaces Naturels Protégés.
La mission, réalisée entre le 11 septembre et le 1er octobre de 2016, a eu pour objectif le recueil de représentations sociales autour des tensions existantes dans le bassin de l’Usumacinta en lien avec la protection mexicaine des hydrosystèmes (zones humides et fleuves principalement).
Cette mission avait deux centres d’intérêts principaux :
- l’obtention de renseignements directs et actualisés pour l’élaboration du projet ANR-CONACYT
- l’élargissement de la réflexion du travail de thèse de la doctorante dont le terrain principal est un Espace Naturel Protégé autour des zones humides et fleuves en Espagne Centrale.
Des deux Etats mexicains concernés par le passage de l’Usumacinta, Chiapas et Tabasco, c’est ce dernier qui a été choisi pour effectuer la mission avec le but de pallier le déficit d’informations sur les interactions eau/environnement/société dans cette partie du bassin. Ce terrain avait déjà été identifié lors de la visite d’une délégation de chercheurs de l’Université de Lyon 3 et du Labex IMU en novembre 2015.
La mission s’est déroulée à Villahermosa, dans la Réserve de Biosphère de Pantanos de Centla, à Tenosique, dans la Zone de Protection de Flore et Faune del Cañón del Usumacinta puis à Mexico.
L’appui des structures mexicaines suivantes a été essentiel pour établir des contacts de qualité avec les acteurs locaux, ainsi que pour assurer la logistique et la sécurité de la mission :
- Centro de Cambio Global y de la Sustentabilidad en el Sureste (CCGSS) de Villahermosa
- Association Bacab de Tenosique
- Centro de Investigación en Geografía y Geomática (CentroGeo) de Mexico
Le travail de terrain s’est appuyé sur la réalisation de 30 entretiens semi-directifs de 30 à 90 minutes chacun, complétés par des observations directes, notamment sur l’empreinte des pratiques sur le territoire. Un échantillon diversifié d’acteurs a été interrogé : gestionnaires et techniciens des Zones Naturelles Protégées, administrations en lien avec la protection de l’environnement et la gestion de l’eau de l’État de Tabasco, scientifiques-écologues, associations de protection de la nature, promoteurs d’écotourisme, pêcheurs, agriculteurs et éleveurs, élus des communautés locales, exploitants de sédiments du fleuve, etc.
Au retour de la doctorante en France, les entretiens enregistrés ont fait l’objet d’une transcription littérale. Ce corpus est en cours d’analyses sur la base de techniques d’Analyse des Discours à l’appui de deux logiciels facilitateurs des analyses lexicales et thématiques : TXM et Atlas-ti.
La valorisation de ce travail de terrain a permis deux résultats :
- L’obtention d’informations, notamment sur les pratiques d’extraction de sédiments du fleuve par les communautés locales qui ont été incorporées au projet VAL-USES « Des usages traditionnels à une valorisation intégrée des sédiments dans le bassin versant de l’Usumacinta » récemment déposé à l’appel à projets ANR-2017
- Le recueil des données en cours d’analyse pour la thèse, qui font l’objet actuellement de la rédaction d’une publication scientifique
Au-delà de son grand intérêt scientifique, la mission a également bénéficié de grandes doses de chaleur humaine, de quelques soucis sympathiques et d’une cuisine excellente fraîchement pêchée dans le fleuve Usumacinta.