Studio "La baignade en rivières urbaines : une solution pour des villes en réchauffement ?

Axe 3 : Attractivité pour la ville et le tourisme

Problématiques

La possibilité de baignade en rivière pourrait constituer un atout pour la ville. Elle s’intègrerait dans la politique de renaturation de la ville et de réappropriation des berges de fleuves. Les premiers bénéficiaires seraient ses habitants, mais avec quels impacts : simple augmentation de l’offre de baignade existante, en complément des piscines ? ou au contraire, offre beaucoup plus importante et démocratisée ? Quelle serait sa place dans l’organisation quotidienne : serait-elle compatible avec les horaires de sortie des écoles, des bureaux ? Cumulable ou en concurrence avec les autres activités récréatives (restauration et cafés, apéritifs « spontanés », cycles et skates, …) proposées sur les berges ? Dans ce cas, avec quelle compatibilité (modèles publics et/ou privés; consommation d’alcool en immédiate proximité de la baignade) ?

L’intérêt serait également important pour la ville, si ces aspects liés au bien-être la rendent attractive, pour la résidence comme pour le tourisme. Quel « effet village » possible avec l’accrétion progressive d’autres activités (toilettes, puis buvette, etc.) ? Quelle serait sa place dans un plan d’urbanisme ? Serait-il compatible avec d’autres projets sur les fleuves et ses abords ? Enfin, l’impact possible de la baignade en rivière urbaine reste lié à l’acceptation par le public, et donc à sa représentation et sa culture du fleuve. Sommes-nous prêts à nous baigner dans l’eau de nos rivières ? Sommes-nous conscients des risques associés ? Qu’en-a-t-il été par le passé (p.ex. cours de natation au XIXième dans le Rhône à Lyon) ? Les autres usages possibles, anciens ou présents influencent-ils notre perception du danger ? Quels ont été, historiquement, ces usages) ? Ces derniers points sont en lien avec l’axe 4, sur les « Conflits d’intérêt autour de la ressource rivière urbaine« …

Figure 4 : Carte postale de 1933 montrant les bords du canal de Jonage pris d’assaut par les habitants du coin (à droite le boulevard de ceinture). Photo Collection Lydia Pena

Croix-Luizet (1952) – Photo ARCHIVES LE PROGRÈS