AAP 2018

HYPERTHESEAU – Hyper thesaurus et lacs de données : fouiller la ville et ses archives archéologiques (2018)

Scientific description

ACTUALITÉ 2019


Résumé du projet

HyperThesau répond à une vision systémique de l’impact numérique sur l’archéologie scientifique et sur la construction, par son public, d’une vision collective – un « imaginaire » – de son patrimoine culturel et urbain. Le projet interrogera l’univers ontologique, l’architecture système et l’expérience utilisateur des interactions entre une communauté archéologique hybride – des scientifiques confirmés à l’étudiant et à l’amateur éclairé – et des corpus de données hétérogènes dans leurs formats, leurs natures et leurs espaces culturels de référence.
Dans une démarche orientée « usages », une chaîne d’outils méthodologique, sémantique et technologique sera appliquée aux données de sites urbains anciens plus ou moins massivement numérisés. En centrant la réflexion sur le rapport de l’humain-utilisateur à des « objets de savoir » archéologiques en contexte numérique, on abordera l’intersection de deux « cycles de vie » : le cycle scientifique, en laboratoire, des données acquises, organisées, étudiées, archivées et partagées par des professionnels, le plus souvent « avec les moyens du bord » ; le cycle « expérientiel »/contributif de la communauté des non professionnels, qui scellent une double relation personnelle et collective avec le vestige, le site et les données associées.
HyperThesau concevra, prototypera et testera en conditions réelles un mini-système d’information : – un flux collaboratif scientifique associant méthodologie interdisciplinaire et expertise-métier pour l’enrichissement sémantique et la documentarisation de données archéologiques (matériel, archives, relevés 2D/3D…) : on complètera pour ce faire le thésaurus de référence en archéologie (PACTOLS) et on l’alignera sur des nomenclatures non-francophones ;
– l’articulation d’un design de base de données, d’outils logiciels et d’une architecture-système pour l’enregistrement, l’interrogation, l’enrichissement et la gestion évolutive de ces données, leur archivage pérenne sur les outils de la TGIR Huma-Num et le respect de leur interopérabilité ;
– une mini-chaîne socio-technique d’acquisition-sémantisation de données archéologiques, pour un public hybride de professionnels, d’étudiants et d’amateurs qualifiés ; on testera l’interconnexion
avec/dans la plate-forme 65 MO de science participative du Museum national d’histoire naturelle.
L’ensemble constituera une plate-forme innovante et inclusive pour la pratique archéologique, par l’élargissement des référentiels de la communauté scientifique, la conception et le prototypage de modes opératoires d’indexation/archivage pérenne de données moissonnables et, in fine, par l’inclusion possible d’amateurs qualifiés dans les opérations d’enrichissement de données partagées.