Le projet

IMU, Intelligences des Mondes Urbains, s’est positionné dans le champ de la recherche autour d’un « objet » — l’urbain généralisé — et d’une approche intégratrice, mobilisant une véritable pluralité, rassemblant l’ensemble des champs scientifiques ainsi que des acteurs non académiques. Cette « pluralité radicale », portée par tous les membres de sa communauté initiale, en constitue la signature au sein du paysage de la recherche française sur l’urbain. Ce positionnement est épistémologiquement plus radical que les pratiques pluri- ou inter-disciplinaires habituellement mises en œuvre ; il pose l’horizon d’attente de ces recherches sur une acculturation mutuelle des deux sphères « académiques » et « praticiennes », par interconnaissance symétrique des pratiques, des savoirs et des savoir-faire, par formulation conjointe des enjeux et des problématiques. C’est par ce principe d’acculturation, progressive certes, qu’IMU a fait le choix, comme Laboratoire d’Excellence, de prendre en charge les enjeux contemporains de l’urbain : pour que les projets et actions financés, touchant aux questions d’environnements, de mobilités, comme d’usages et de pratiques des lieux, puissent produire des résultats dont la pertinence, distanciée et objectivée, fasse sens, scientifiquement et politiquement.

A ce premier pari, s’adjoint celui de faire travailler ensemble des pratiques scientifiques relevant de champs différents. Ces découpages scientifiques ne sauraient individuellement rendre compte de la complexité des situations environnementales, sociales ou techniques et c’est déjà de longue tradition que dans chaque domaine, la recherche a excédé les limites disciplinaires. Le pari est ici d’élargir les mobilisations à une pluralité de domaines. En faisant travailler ensemble des éco-biologistes, sociologues, thermiciens avec des géographes, archéologues informaticiens, aménageurs et hydrologues, IMU a promu une saisie plus large, plus complexe aussi, et donc plus originale mais également moins aisée, de la production de connaissances dans le champ de l’urbain. Comme le réel se discrétise rarement de lui-même et que chaque focale disciplinaire en découpe un morceau qu’elle investigue, avec son histoire, ses outillages conceptuels et méthodologiques et ses paradigmes, seule une approche intégratrice peut envisager de produire une connaissance de la complexité du fait urbain. Ces deux dimensions du pari — urbain généralisé et pluralité — constituent la signature d’IMU au sein de la recherche des études urbaines.


Le comité de direction du LabEx IMU :


 

 

Porté par l’Université de Lyon - COMUE de Lyon, le LabEx IMU - Intelligences des Mondes Urbains - est lauréat du premier appel à projets « Laboratoire d’Excellence » du Programme Investissements d’Avenir. Il s’appuie sur près de 550 chercheurs (issus de 32 laboratoires de Lyon Saint-Etienne) ainsi que sur de nombreux partenaires des collectivités et des entreprises.

Le LabEx IMU participe à faire de la Métropole Lyon Saint-Etienne l’un des hauts lieux scientifiques et techniques sur la ville et l’urbain en France et en Europe, en mettant ses ressources à la disposition des acteurs politiques, économiques et sociaux pour penser et fabriquer les villes à venir.

Le LabEx IMU entend intensifier la recherche urbaine en favorisant la pluralité scientifique à l’échelle de la métropole Lyon Saint-Etienne. Les projets de recherche, qu’il soutient, impliquent au moins 3 équipes / disciplines, créant ainsi une dynamique de recherche entre domaines scientifiques. Ils associent, dans la grande majorité des cas, un ou des partenaires praticiens (collectivités, entreprises...). L’objectif du LabEx IMU est d’élaborer et de mettre en partage des connaissances en assurant la mise en relation des métiers et des disciplines qui interviennent sur la ville et l’urbain. De ces confrontations sont attendus des inventions méthodologiques, techniques, organisationnelles, sociales et aussi de nouveaux problèmes, de nouveaux énoncés et de nouveaux paradigmes.

Parfois stimulante, parfois ardue dans sa mise en œuvre, la pluralité scientifique irrigue de plus en plus les projets financés par IMU témoignant d’une maturation du LabEx.

IMU s’appuie sur une excellence scientifique reconnue dans les domaines concernant l’urbanisation : SHS, STIC, l’ensemble des secteurs du génie civil, de l’urbanisme et de l’architecture, des sciences de l’environnement, de la biologie et de la santé.