Parcours Altervilles

Alternatives politiques et stratégiques pour les villes et les métropoles

2015-01-26 11.49.01

Rabat – Maroc – Séjour d’études du Master Altervilles 2015 – ©Christelle MOREL JOURNEL

Université(s) et établissement(s) porteurs : Université Jean Monnet et Institut d’Etudes Politique de Lyon

 

Parmi les formations en politiques et stratégies urbaines existantes, la spécificité fondamentale du parcours Altervilles est de proposer une formation « par les alternatives :
– dans un premier temps sensibiliser les étudiants à l’analyse critique sur la ville et les politiques urbaines afin de faire de celle-ci une source d’innovation dans les pratiques professionnelles ;
– ensuite mettre les étudiants en contact avec les acteurs – associations, collectivités, entreprises – qui cherchent à inventer de nouvelles manières de fabriquer et de gérer la ville ;
– enfin sensibiliser les étudiants à la variété des situations, des ressources disponibles et des options politiques et techniques, et à la mobilisation de ressources dites « faibles ».

Le parcours « Altervilles » labélisé Université de Lyon revendique trois spécificités.

La formation qu’il propose n’est donc pas focalisée sur les villes-mondes ou les espaces les mieux situés dans la division internationale du travail mais davantage sur les « autres » espaces urbains : les « second cities », capitales régionales, villes d’ancienne industrialisation, espaces métropolitains « intermédiaires ». Elle vise aussi à sensibiliser les étudiants à la lecture de la variété des configurations urbaines et à la mobilisation de ressources dites « faibles », celles qui sont rarement valorisées par les stratégies urbaines « mainstream » : la présence de l’industrie, les activités économiques informelles, la jeunesse, les minorités ethniques, les personnes âgées, etc. Ce sont ces villes, ces espaces et ces ressources spécifiques qui nécessitent le plus d’imagination politique et technique et d’intervention publique.

Il s’agira non pas de former les étudiants à l’application de « bonnes pratiques » génériques, construites sur la base d’une vision sommaire des fonctionnements et des ressources des villes, mais davantage de les sensibiliser à la variété des situations, des ressources disponibles et des options politiques et techniques et, de manière générale, de les doter d’une vigilance à l’égard de la doctrine dont les stratégies et les politiques urbaines sont parfois percluses.

La démarche spécifique de ce master a été élaborée en lien étroit avec de nombreux praticiens qui partagent la conviction que les ressources urbaines de ces villes, moins visibles que celles des villes qui « marchent », et plus souvent appréhendées et analysées en termes de dysfonctionnements, constituent des ressorts incontournables des politiques de développement et de gouvernement urbain qu’elles permettent aussi de refonder.

Les débouchés visés sont ceux de la mention Ville et environnements urbains, avec ici pour singularité d’adjoindre plus ostensiblement le secteur associatif et le secteur coopératif, qui prennent de plus en plus de place dans la gouvernance urbaine.