Projet USUMACINTA

Visite d’une délégation de chercheurs de l’Université de Lyon et du LabEx IMU au CCGSS (Tabasco, Mexique), Novembre 2015

En novembre 2015, une délégation de chercheurs de l’Université de Lyon et du LabEx IMU s’est rendue au Mexique afin de rencontrer les chercheurs du CCGS (Centro del Cambio Global y la Sustentabilidad en el Sureste A.C.), de découvrir différents sites du fleuve Usumacinta et d’engager un projet de recherche commun.

L’équipe lyonnaise fait la connaissance des membres du CCGSS (© R. Loyola)

De gauche à droite (rangée supérieure) : Irini DJERAN-MAIGRE (INSA Lyon), Isabelle MICHALLET (Environnement-Ville-Société, UMR 5600, Université Lyon 3, Institut de Droit de l’Environnement), Rafael LOYOLA DIAZ (Directeur du CCGSS), Anne RIVIERE HONEGGER (Environnement-Ville-Société, UMR 5600, ENS Lyon), Julieta FUENTES (CentroGeo, UNAM), Alberto GALLARDO CRUZ (Secrétaire académique du CCGSS), Nicolas PHILLIBERT (Chargé de Mission aux Relations Internationales LabEx IMU)
De gauche à droite (rangée inférieure) : Pierre CHARRUAU (Chercheur au CCGSS), Claire HARPET (IRPHIL, Université Lyon 3)
Absents sur la photographie : Eric ZENON OLVERA (Chercheur au CCGSS), Rodrigo GARCIA MORALES (Chercheur au CCGSS), Karina ESQUEDA LARA (Chercheuse au CCGSS) et Dora RAMOS (El Colegio de la Frontera Sur – ECOSUR).
 

Visite de la Réserve de Biosphère de Pantanos de Centla

Les équipes IMU/CCGSS se sont rendues à la Réserve de Biosphère de Pantanos de Centla, située au nord du bassin versant de l’Usumacinta. Elles ont été accueillies sur place par le Directeur de la Réserve, Carlos Manuel Villar Bedian (Comisión Nacional de Áreas Naturales Protegidas (CONANP) ainsi que par le Directeur de la Casa del Agua, Juan Carlos Romero Gil et son assistante Alexandra Gonzales.

La réserve a été créée en 1992 et représente une aire de 302 000 ha. Elle ambitionne de renforcer les liens entre la Comisión Nacional de Áreas Naturales Protegidas (CONANP), la réserve et les populations locales, à travers plusieurs programmes :

  • Programme de « vigilance communautaire » : création de groupes locaux pour la protection de l’environnement (et notamment la lutte contre les incendies) ;
  • Programme « intérieur » concernant l’application de la loi dans le périmètre de la Réserve de Biosphère ;
  • Programme « conservation / développement durable » visant la population locale : accompagnement de projet proposés par la population elle-même ;
  • Programme PROCER pour la conservation des espèces menacées (programme de suivi de la faune par la mise en œuvre d’un réseau de surveillance) ;
  • Programme d’éducation à l’environnement, au cœur de la Casa del Agua.

Les risques auxquels le site est soumis sont importants : déforestation, surexploitation de la faune sauvage, industrie, conflits sociaux et dispersion politique. Dans ce contexte, promouvoir une culture de l’environnement par l’éducation et organiser une gestion raisonnée du site est essentiel. La Casa del Agua permet, par l’apport de fonds privés, de contribuer à ces missions.

Cette rencontre a été également l’occasion pour l’équipe du CCGSS de présenter ses travaux passés et à venir pour l’Usumacinta, déclinés en trois axes :

  • Eau
  • Écosystèmes
  • Energie dans le cadre de l’un des derniers fleuve « vierge » de la planète.

 

Visite du site archéologique de Yaxchilan

Lors de la visite du site de Yaxchilan, Berenice Solis Castillo, Chercheuse du Centro de Investigación en Géografía Ambiental (CIGA), spécialiste de l’archéologie Maya a rejoint les équipes IMU/CCGSS pour une présentation de ce site exceptionnel. Elle a présenté ses travaux visant notamment à vérifier de nouvelles hypothèses concernant le déclin et la disparition de la civilisation Maya, en mettant en balance l’impact de la civilisation sur son environnement avec le contexte politique de l’époque.

©Isabelle Michallet

©Isabelle Michallet

 

©Rafael LOYOLA DIAZ

©Rafael LOYOLA DIAZ

Visite de la station de l’ONG Natura Mexicana

Plus au sud dans le Chiapas, les équipes IMU/CCGSS ont visité la station de l’ONG Natura Mexicana, représentée par Valeria Towns.

L’ONG a été créée en 2000 et travaille depuis une station se situant au cœur de la Réserve de Biosphère de Montes Azules (300 000 ha). Ce site représentant l’un des plus riches en biodiversité au Mexique est menacé par la déforestation, les activités agricoles et les conflits sociaux (notamment les colonies irrégulières). L’ONG a pour objectif de préserver et de mettre en place la gestion durable de cet environnement ainsi que de favoriser l’intégration et la participation des populations locales à cet effort.

 

Réunion de travail entre l’équipe française, le CCGSS et ECOSUR

Cette journée de travail a été l’occasion d’inclure El Colegio de la Frontera Sur (ECOSUR) aux discussions, notamment par la présence de Hans van der Wal, Directeur d’ECOSUR à Villahermosa.

Un projet de recherche se précise entre les différentes équipes notamment par l’identification de deux axes de recherche :

  • Un axe sur les représentations / perceptions / appropriations des citoyens par lequel seront abordés la gestion et la gouvernance des territoires et du fleuve, la participation des acteurs, le cadre juridique ainsi que l’aménagement du territoire 
  • Un axe sur la qualité de l’eau et des sédiments sur l’ensemble du bassin

Les chercheurs définissent ensuite les prochaines étapes de la coopération :

  • Délimiter l’objectif de cette coopération : générer un modèle de collaboration permettant au final de créer un observatoire du bassin versant de l’Usumacinta, qui soit multi-échelle et multi temporel, interdisciplinaire et international. Cet observatoire devra favoriser des échanges académiques à différents niveaux (méthodologie, étudiants, chercheurs, institutions…), l’analyse d’information et la proposition de solutions aux décideurs pour le développement durable et l’adaptation au changement climatique.
  • Déterminer les modalités d’une coopération sur le long terme.
  • Organiser les échanges et le flux de travail par des visio-conférences mensuelles.
  • Organiser une prochaine rencontre en France en 2016.

 

La station Natura Mexicana – ©Isabelle Michallet

©Isabelle Michallet