La construction des communs territoriaux : biorégion urbaine vs métropolisation. L’enjeu de la construction démocratique des savoirs
23 mars 2016 – 24 mars 2016, Sciences Po Lyon et Rize
Premières journées du Réseau français des Territorialistes (et préfiguration d’un Réseau Européen)
ORGANISATION
Guillaume Faburel, Pr, Université Lyon 2, UMR Triangle, LabEx Intelligences des Mondes Urbains
Avec l’aide de Isabella Tomassi et Mathilde Girault, Doctorantes, UMR Triangle, LabEx Intelligences des Mondes Urbains
Inscription obligatoire à partir du 15 février 2016 auprès de : http://www.reseau-territorialistes.fr/inscriptions/
Frais d’inscription : 20 euros par personne (hors étudiant-e-s et doctrant-e-s)
Plus d’informations : http://www.reseau-territorialistes.fr/
PRÉSENTATION
Après le premier temps de rencontres à Bordeaux en mai 2015 du Réseau des Territorialistes Européens, ces journées de Lyon visent tout particulièrement à incarner l’une des idées centrales du Manifeste produit et diffusé : la biorégion urbaine entendue comme « une alternative critique au modèle économique de la métropolisation ».
Si la biorégion urbaine est « un ensemble de systèmes territoriaux locaux fortement transformés par l’homme, caractérisés par la présence d’une pluralité de centres urbains et ruraux organisés en systèmes réticulaires et non hiérarchisés » (Magnaghi, 2010), alors elle interroge tant les mécanismes économiques, que les processus sociaux et les constructions politiques de la métropolisation, ainsi qu’une pluralité d’effets de l’urbanisation dite généralisée, au premier chef les conséquences écologiques.
Trois axes ont été retenus pour ces journées :
1/ Prises d’autonomie et construction des communs
2/ Métropolisation et savoir-faire professionnels
3/ Savoirs territoriaux et recherche-action
PROGRAMME
Ces deux journées accueilleront à Lyon entre 120 et 150 personnes, de différentes régions françaises, mais aussi d’Italie et d’Espagne. Ces journées alterneront des temps long de présentation et d’échanges, des tables rondes et des ateliers associant étroitement porteurs d’initiatives et praticiens, collectifs et institutions, enseignants-chercheur-e-s et étudiant-e-s…
– Mercredi 23 mars – Grand Amphithéâtre du Rize – Villeurbanne
La matinée donnera lieu à l’intervention de six collectifs, en présence de plusieurs autres également invitées à venir échanger. Leurs démarches interpellent toutes la construction démocratique de l’agir et les métiers des différents champs professionnels, les communs territoriaux et les modalités de leur (re)connaissance. Des praticiens de cabinets d’architecture, d’urbanisme et de paysages, de bureaux d’études et d’observatoires, mais aussi d’institutions locales et nationales… seront mobilisés pour engager le dialogue.
L’après-midi sera consacrée à deux tables rondes réunissant 16 praticiens et chercheurs, de différents horizons professionnels et disciplinaires, sur le thème de ce qui fait communs dans les territoires et sur les phénomènes engendrés par la métropolisation dans ce registre. Cette table ronde sera suivie d’échanges animés par des docorant-e-s.
Par cette première journée, différents types d’enjeux seront abordés, partant de la métropolisation, ou entrevoyant la biorégion : de l’entraide économique à l’insertion sociale, de la protection de la nature à la préservation du vivant, de la propriété des terres à l’autonomie alimentaire, du dérèglement climatique à la transition énergétique, ou encore de l’autoconstruction à la prise en compte de la diversité des patrimoines matériels.
– Jeudi 24 mars – Institut d’Etudes Politiques de Lyon
La matinée sera structurée par quatre ateliers de production, dédiés aux savoirs émanant des territoires. Cette matinée proposera d’autres expériences, plus étroitement liées aux fonctionnements locaux, pour amorcer échanges et constructions. L’animation sera assurée par le collectif Anciela, accompagné d’étudiants de master et doctorat, et la restitution sera réalisée par des universitaires, avant mise en débat avec l’ensemble du public.
Le début d’après-midi sera consacré aux formes renouvelées de la recherche, en lien à l’action, en présence de représentants de cinq UMR mais aussi du service Sciences et Société de l’Université de Lyon, ainsi que de la Société des Territorialistes (Italie).
La fin d’après-midi réunira, de manière ouverte, le réseau des territorialistes français et italien, pour capitaliser l’expérience, discuter des actions engagées (ex : site web) et débattre de celles à venir (ex : création du réseau européen).