2016
RESILIENCE - Recherche sur les Enjeux Sociaux et poLItiques de la précarité ENergétique et les Consommations d'Energie (2016)
Scientific description
Actualité 2019 :
Le projet RESILITERRE, qui prolonge les travaux réalisés dans le cadre du projet RESILIENCE a été retenu par l’ADEME dans le cadre de son appel à projets TEES 2019 (Transitions écologiques, économiques et sociales).
Résumé du projet
La hausse des coûts de l’énergie des années 2000 a révélé la vulnérabilité énergétique de certains ménages, liées à leur dépendance à l’automobile pour certains, à de mauvaises performances thermiques de leur logement pour d’autres, voire les deux à la fois. De nombreux travaux tant de recherche qu’à visée opérationnelle ont été réalisés pour définir, mesurer et comprendre les mécanismes de fragilisation économique de certains ménages face à ces évolutions des coûts. Cependant, les acteurs des territoires restent peu outillés pour concevoir et mettre en œuvre des politiques locales sur un tel sujet transversal, croisant a minima les secteurs de l’habitat, des transports, et de l’action sociale.
Dans ce contexte, le projet RESILIENCE s’inscrit dans une démarche qui croise à la fois les problématiques liées au processus de précarisation énergétique et aux transformations des modalités d’action publique autour de cette question. Il vise notamment à définir les conditions d’une construction intersectorielle des outils d’une politique sociale de la transition énergétique afin qu’elle puisse être mise en œuvre concrètement au niveau local. Il se déploie autour de deux grands axes complémentaires :
- En explorant les situations de précarité et de vulnérabilité logement + transport dans 3 territoires exposés aux risques de précarité énergétique. Cet axe du projet s’appuiera sur une investigation quantitative et interrogera les bases de données disponibles et les indicateurs utilisés avant de faire ressortir la diversité des enjeux selon les contextes, pouvant ensuite être mis en relation (ou non) avec les actions entreprises localement.
- En analysant les jeux d’acteurs, le processus de décision publique, la transformation de l’action publique et ses retombées sur les territoires concernés pour pouvoir ensuite établir des préconisation de politiques publiques adaptées à différents contextes et prenant en compte au mieux les contraintes et attendus des différents acteurs impliqués. L’approche qualitative sera privilégiée et s’appuiera ici sur une campagne d’entretiens destinée à mieux repérer les points de blocage de l’action publique dans ce domaine ainsi que les résultats des expérimentations en cours face à ces situations.
Le croisement de ces deux axes est également l’occasion de mettre en dialogue tout à la fois approches qualitatives et quantitatives ainsi que SPI et SHS, les unes alimentant et interrogeant les autres dans l’esprit de l’appel à projets de l’IMU.
Impact pour IMU
Ce projet vient nourrir la thématique 1 « Données urbaines et mobilités » de l‘AAP 2016 tout en apportant des éléments d’analyse et de compréhension important à la dimension transversale « Solidarités, inégalités » du labex IMU. Il contribue par ailleurs à assurer :
- Une forte visibilité sur un sujet qui a pris de l’importance au cours des dix dernières années,
- Une forte visibilité dans les réseaux des praticiens des territoires (Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme ; Réseau des Agences Régionales de l’Energie et de l’Environnement) et sur des territoires locaux (Saint Fons et Métropole de Lyon, Rovaltain et agglomération de Valence, Trièves et acteurs la région grenobloise).
- Enfin, sur la base des thématiques mobilisées, ce projet vise explicitement à articuler étroitement l’activité de production de connaissance portée par les laboratoires de recherche partenaires d’une part et la définition et l’outillage d’une action publique territorialisée d’autre part. Il illustrera ainsi la capacité des réseaux mobilisés par IMU à développer ces fertilisations croisées et à enrichir l’expérience collective sur ces démarches.