VÉLÉVAL - Évaluation de la praticabilité à vélo des espaces urbains (2017)

Scientific description

Cycliste à l’aise – San Francisco mai 2013 ©Nathalie Ortar

Actualités du projet VÉLÉVAL

Suivre l’avancée du Projet Véléval sur le carnet de CyclOPs (observatoire des pratiques cyclables en milieu urbain) https://cyclops.hypotheses.org/

 

Résumé du projet

Véléval s’intéresse à la cyclabilité des espaces urbains, soit aux conditions matérielles, techniques mais aussi sociales qui entourent à l’usage du vélo et conditionnent la qualité du déplacement cycliste. L’objectif est d’intégrer les pratiques et vécus cyclistes dans l’évaluation des trajets et des lieux. Il s’agira de questionner à partir des caractéristiques sociologiques des individus, le rôle des dimensions matérielle et technique dont le vélo est porteur dans le contexte de la circulation urbaine, qui comporte des dimensions tant géographiques, matérielles que symboliques et peut être caractérisée dans le cadre du cyclisme par deux, l’altérité et la vulnérabilité. L’objectif est de comprendre ce qui, dans la trajectoire sociale des personnes (genre, classe, lieu de travail et de résidence, expérience du vélo) comme dans leur vécu en situation (à l’aise ou non) facilite ou freine l’adoption du vélo et comment cela éclaire le développement du vélo en ville. Construit en lien avec les institutions locales et la société civile, ce projet vise à améliorer les politiques publiques dans une optique de transition écologique et énergétique et de développement d’une ville plus égalitaire et accessible. Nous enquêterons auprès de 40 cyclistes de deux agglomérations aux politiques cyclistes contrastées : Lyon et Saint-Etienne.

Dans un premier temps ils seront équipés d’une application qui collectera l’ensemble de leurs déplacements. Ces relevés seront exploités par un traitement statistique et cartographique. Cette cartographie des traces GPS servira d’outil de réactivation lors de la mémoire du quotidien au cours d’entretiens qui viseront à saisir : le rapport au vélo, à la ville les représentations des pratiques ainsi que la manière dont les enquêtés construisent leurs itinéraires. Ce travail a pour objectif de construire une typologie de lieux difficiles, singuliers ou problématiques à l’échelle du carrefour ou de la voie.

L’évaluation de la cyclabilité de ces lieux sera effectuée dans un second temps grâce au couplage d’une mesure de l’attention par oculométrie et de nouveaux entretiens de réactivation, visant cette fois à saisir comment les cyclistes (se) justifient leurs propres comportements à l’échelle du lieu.

Les résultats des différentes étapes du projet conduiront à mettre en tension mesures, représentations et caractéristiques des espaces dans l’objectif de produire une redéfinition de la cyclabilité à partir d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs. Pour cela, le projet s’appuie à la fois sur la sociologie et la géographie et sur les spécialités informatiques de l’analyse d’images et de données. L’augmentation mutuelle des connaissances produites est assurée par la structure même des étapes d’enquête.

Télécharger la présentation (REVUE CROISÉE IMU/ADEME – 10 octobre 2018)

 


 

DESCRIPTIF SCIENTIFIQUE

Objectifs du projet :

Véléval s'intéresse à la cyclabilité des espaces urbains, soit aux conditions matérielles, techniques mais aussi sociales qui entourent l’usage du vélo et conditionnent la qualité du déplacement cycliste.

  • L’objectif premier est de comprendre ce qui, dans la trajectoire sociale des personnes (genre, classe, lieu de travail et de résidence, expérience du vélo) comme dans leur vécu en situation (à l'aise ou non) facilite ou freine l'adoption du vélo et comment cela éclaire le développement du vélo en ville.
  • Véléval vise aussi à améliorer les politiques publiques dans une optique de transition écologique et énergétique et de développement d'une ville plus égalitaire et accessible.

Véléval dépassera une conception purement aménagiste de la cyclabilité pour y intégrer le vécu et les représentations des cyclistes.

Méthodologie utilisée :

L’enquête portera sur 40 cyclistes de deux agglomérations aux politiques cyclistes contrastées, Lyon et Saint-Etienne. Elle s’appuiera sur l’utilisation combinée de trois outils méthodologiques :

  • La mesure des déplacements grâce aux traces GPS. Dans un premier temps, les cyclistes enquêtés seront équipés d’une application qui collectera l’ensemble de leurs déplacements. Ces relevés seront exploités par un traitement statistique et cartographique. Celui-ci servira d’outil de réactivation de la mémoire du quotidien au cours d'entretiens consécutifs. Ce travail permettra de construire une typologie de lieux difficiles, singuliers ou problématiques à l’échelle du carrefour ou de la voie.
  • L’analyse d’images mobiles issues de l’utilisation d’oculomètres. L’évaluation de la cyclabilité de ces lieux sera effectuée dans un second temps grâce au couplage d’une mesure de l’attention par oculométrie et de nouveaux entretiens de réactivation.
  • L’entretien de réactivation. Après le suivi par GPS, des entretiens semi-directifs viseront à saisir le rapport au vélo, à la ville les représentations des pratiques ainsi que la manière dont les enquêtés construisent leurs itinéraires. Après l’oculométrie, d’autres entretiens viseront à saisir comment les cyclistes (se) justifient leurs propres comportements à l’échelle du lieu.

Résultats attendus :

Véléval construira des critères de qualification et d’évaluation des espaces, de l’échelle du lieu (carrefour, voie cyclable ou partagée, etc.) à celle du trajet dans la ville. Des résultats intermédiaires nourriront cet objectif :

  • développement d’outils informatiques pour la captation et le traitement des images et traces de mobilité ;
  • identification des routines des cyclistes et de leurs comportements aux points clefs ;
  • identifications des représentations qu’ont les cyclistes de leurs comportements, analyse et catégorisation des régimes de justification employée ;

Le projet comblera le double angle mort identifié : d’une part la mise en rapport des enseignements tirés de l’analyse spatiale et des images mobiles, et d’autre part celui du rapport vécu des cyclistes à leurs pratiques.

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