Editorial

Une rentrée IMU, un peu particulière, pour 2018...

La 56ème édition de ce rendez-vous mensuel est un peu particulière, puisqu’elle correspond à notre demande collective de reconduction du LabEx IMU pour la période 2020-2025. Nous espérons évidemment pouvoir revenir vers vous avec une réponse positive de l’ANR, qui signifiera la reconnaissance du travail accompli au sein du LabEx IMU et la possibilité de continuer dans la structuration sur le site Lyon-Saint-Etienne, avec nos partenaires, d’un pôle fort sur l’urbain.

Les nombreuses interactions que nous avons eues avec la communauté ont permis d’écrire un bilan, mais aussi un projet que nous soumettons aujourd’hui à un jury international. L’objectif est de continuer la dynamique engagée jusqu’à 2025, avec un financement supplémentaire.

Avec votre aide et celle de tous nos partenaires, nous avons pu dresser le bilan de l’activité du LabEx IMU sur la période 2015-2018 (IMU.1), au cours de laquelle la mise en œuvre du projet, novateur dans ses choix de pluralités, a beaucoup progressé. Le dossier présente ainsi les objectifs et les grandes orientations scientifiques qui s’appuient sur les acquis précédents et justifient la demande de reconduction du LabEx. Le projet initial est conforté, tant sur ses thématiques, l’urbain généralisé, que sur ses positionnements de pluralité radicale, mobilisant conjointement l’ensemble de nos chercheurs, experts dans leurs domaines scientifiques, et les praticiens de l’urbain (acteurs territoriaux, publics ou privés). Ce pari proposé dès 2012, dont la réussite n’était pas acquise, compte tenu du caractère fortement expérimental de la démarche, a été tenu. En attestent aujourd’hui les 53 projets financés, les plus de 300 publications directement issues de ces projets, les différentes actions menées en partenariat (chaire, studios, journées d’études, labellisations d’événements) ainsi que l’appui aux formations (VEU, financement de pratiques innovantes). Le LabEx a ainsi réussi à mettre en synergie une véritable communauté, aujourd’hui forte de 541 membres, comptant 34 laboratoires représentant l’ensemble des domaines scientifiques et 22 établissements. Le champ de la formation a donné lieu à de nouveaux diplômes sur le site (Master Altervilles en 2013 et master Ville et environnements urbains en 2016), puis un appui à un ensemble plus large de formations à travers un appel à projet dédié. Le déploiement international s’est appuyé sur les réseaux actifs du site (laboratoires, Universités et Écoles), pour participer à leur synergie et à leur visibilité. Il s’alimente aussi de l’accueil des chercheurs étrangers par exemple dans le cadre du Collegium de Lyon. Le LabEx IMU est enfin pour partie à l’origine de la dynamique ayant conduit au succès de l’institut Convergence de l’Ecole urbaine de Lyon (EUL) et l’Ecole universitaire de recherche H2OLyon.

Fort de ce bilan et après concertations avec l’ensemble de la communauté, et des partenaires institutionnels et professionnels, notre projet pour la période 2020-2025 s’organise autour de trois volets : thématiques et approfondissement, partenariat et international.

La recomposition des thématiques traduit le bilan tiré de la dynamique d’IMU.1 : « Matériaux et données de la recherche », « Milieux et habitabilité », « Temps et rythmes » et « Intelligence sensible des mondes urbains » en dessinent les 4 pôles. Du point de vue de la mise en œuvre, les studios comme l’ensemble des pratiques d’animation scientifique en constituent la charpente, à laquelle s’adjoint la chaire existante et d’autres en projets. Le champ de la formation continue de participer des actions du LabEx et ce faisant de l’évolution des professionnalités dans la continuité des actions menées par IMU.1. Enfin, et de façon transversale, le projet CAPIMU (capitalisation scientifique) vise à doter le LabEx d’un outil d’évaluation de ses pratiques innovantes, pour capitaliser sur la mise en œuvre de la pluralité radicale. Il s’agit d’initier une réflexion collective, qui se poursuivra tout au long d’IMU.2 sur les enjeux scientifiques et épistémologiques d’une pratique scientifique innovante et toujours en évolution. Nous mettrons en ligne l’ensemble du projet après l’avoir rendu, dans sa version définitive, à l’ANR.

Ce bilan s’est bien sûr construit grâce à l’investissement de nombreux chercheurs de la communauté, que ce soit au sein de projets financés ou d’actions labellisées. Nous serons bien sûr à vos côtés afin de vous accompagner dans les actions futures.

Toute l’équipe IMU se joint à moi afin de vous souhaiter une excellente rentrée universitaire en attendant de vous rencontrer lors des nombreux évènements qui rythment les recherches sur les mondes urbains.

Gilles GESQUIÈRE
Responsable scientifique et technique du LabEx IMU