Journée d’étude « Ecologies urbaines. Actualités dans la recherche lyonnaise en anthropologie de la ville »

24 novembre 2017 – 9h30-17h45 – Laboratoire d’Anthropologie des Enjeux Contemporains (LADEC), Université Lyon Campus Bron Portes des Alpes

Cette journée d’étude est la première manifestation d’un cycle de journée d’études nationales par site du réseau de recherche AnthropoVilles, Mondes urbains. Contributions d’un champ d’étude à l’actualité de l’anthropologie. La première journée d’étude à Lyon portera sur la thématique des écologies urbaines.

Par cette journée d’étude nous souhaitons (re)ouvrir un espace de travail sur la question des écologies urbaines à partir du site lyonnais. Cette initiative repose sur plusieurs éléments de contexte. Le premier est la création à Lyon du Laboratoire d’Anthropologie des Enjeux Contemporains (LADEC, FRE 2002) qui, par les travaux de certains de ses chercheurs, incite à renouer avec un pan de l’histoire académique lyonnaise et à consolider les liens avec les réseaux nationaux et internationaux sur ces questions. Le second est la création d’un réseau d’anthropologie urbaine à l’échelle nationale, AnthropoVilles, et la proposition qui en a émané de mettre en place des séminaires de recherche par site, dont celui de Lyon sera le premier. Cette journée participe ainsi de la construction d’un espace de travail au sein même de ce réseau et propose une réflexion autour des apports théoriques et empiriques des recherches portant sur les écologies urbaines, un axe dont le potentiel heuristique pour l’anthropologie de la ville et l’anthropologie du contemporain plus largement nous apparait comme toujours pertinent. Explorer ces apports dans le contexte lyonnais comporte une dimension symbolique forte puisque l’on peut dire qu’il a été un haut-lieu des recherches en sociologie et en anthropologie sur cette question (Grafmeyer et Joseph 1979, Joseph 1984, 1991, 1995, Métral (dir.) 1997, 2000). Tout en prenant acte de cet héritage, l’objectif de cette journée est surtout d’en questionner l’actualité et d’en déployer les potentialités.

L’exploration de la ville comme un milieu prend, depuis les premiers travaux consacrés à cette question et jusqu’aux contributions actuelles, des directions de recherche multiples. Il ne s’agira pas d’en dresser un « état de l’art » théorique et exhaustif mais d’en tirer quelques fils de lecture pour ouvrir le débat à partir de nos terrains d’enquête et, par cet exercice, tenter de qualifier la nature « écologique » des milieux urbains contemporains et de la connaissance produite sur ces terrains. Trois axes de travail nous semblent intéressants dans ce sens, présents dans les différentes approches écologiques, qu’il s’agisse des contributions de l’Ecole de Chicago, des chercheurs regroupés autour d’Isaac Joseph, des approches des ambiances du laboratoire CRESSON de Grenoble, ou des travaux sur la perception en anthropologie inspirés par Tim Ingold :

L’urbain comme milieu. Comment, dans nos terrains respectifs, se traduit cette idée, par quels aspects, par quelles questions, notions, méthodologies et dispositifs de travail ? En quoi les objets de recherche plus ou moins nouveaux dans le domaine de l’urbain (ambiances, circulation des matières, infrastructures urbaines, non-humains) renouvellent-ils nos questions et pratiques de recherche ? Quelle est la portée des approches en termes d’écologie ? A quoi prête-t-elle attention ?

La mobilité et le mouvement. Comment observons-nous et interrogeons-nous cette dimension sur nos terrains respectifs ? Quelles sont les implications de cette perspective sous ses aspects multiples : thèmes et notions, choix méthodologiques, certains dispositifs et conception de la recherche ?

L’enquête de terrain comme milieu. Une approche écologique suggère l’idée que le chercheur ne peut observer et analyser le monde qu’il étudie d’une position d’extériorité (à ce « milieu »), puisqu’il est engagé inévitablement dans son action avec lui. Comment cette idée se présente-elle dans nos recherches et la travaillons-nous ? Quelle est la nature des connaissances produites, de ce que certains auteurs appellent les « savoirs écologiques » (Charbonnier, Kreplak 2012) ? Quelles sont les ouvertures possibles d’une telle approche écologique de l’enquête de terrain dans le paysage de la discipline ?

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